Les gens se fient toujours au visage d’ange d’Emma, quelle erreur ! C’est vrai qu’elle est d’une gentillesse incomparable avec ses deux sœurs ainsi que son cercle d’amis mais l’ange peut très bien laisser place au démon et dans ces cas-là, il vaut mieux partir à toute vitesse et se cacher. Si jamais quelqu’un s’aviserait à faire du mal ou juste à en penser à ses proches, vous pouvez dire adieu à votre réputation, elle fera tout pour vous briser et je vous préviens, ce n’est jamais drôle d’être l’ennemi d’Emma car tout ce que tu as, tu risques de le perdre.
Parfois, en repensant à ses parents, elle ressent une douleur que seules ses sœurs peuvent comprendre. A pars ces moments de tristesse, il n’y en a jamais. Emma ne se laisse jamais aller devant les autres, contrôlant toujours ses émotions, la tête haute même dans les moments les plus difficiles, elle arrive à faire apparaître un magnifique sourire sur son visage rassurant ses proches. Pour Emma, l’apparence et la dignité sont les deux principales choses importantes en elle, il ne faut jamais faiblir car sinon ça voudrait dire s’abaisser et ça, elle ne pourra jamais l’accepter. De nature très sadique, elle aime faire courire les garçons n’ayant pas pardonner le coup que son ex lui avait fait lorsqu’elle était encore en deuil. Calculatrice, elle a toujours quelque chose derrière la tête, il est dur de savoir si elle ment ou est sincère. Cependant, elle dit toujours ce qu’elle pense, se fichant de faire mal ou non à la personne. On peut dire qu’elle est froide avec les gens qui ne mérite pas sa gentillesse. Pourtant, Emma est très chaleureuse avec ses amis, les gens qui s’occupent de la servir et ses deux sœurs qu’elle aime plus que tout. D’une jalousie maladive, elle fait tout pour ridiculiser la personne qui oserait la narguer, elle ne pardonne pas facilement et fait tout pour faire regretter la personne au plus profond d’elle même.
Emma est très ambitieuse, elle veut réussir sa vie et fera tout pour y parvenir…

Emma est une magnifique jeune femme aux cheveux blonds ondulés avec lesquels, des reflets de couleur miel se mélangent grâce à l’éclat de la lumière. D’abord attachés en chignon puis relachés pour faire plus d’effet chez la gente masculine. D’une taille moyenne, elle a tout pour plaire aux hommes, évidemment puisqu’elle est une Lewis. Sa bouche pulpeuse souvent recouverte de rouge à lèvre rouge en laisse plus d’un sous le charme. Elle est indiscutablement très belle, il émane d'elle une sorte de fluidité. Son visage impeccable est clair comme la lune et encadré par ses cheveux dorés luisants qui tombaient en vague sur ses épaules. Ses membres sont fins et forts, sa peau luit subtilement, aussi lumineuse qu'une perle. Ses yeux verts pénétrants, virent la plupart du temps à la teinte chatain, voir marron selon la saison. Toujours habillée avec les derniers vêtements à la mode et les plus coûteux, elle est d’une beauté incomparable. Elle a un menton parfait qui souligne son petit air malicieux, son nez est droit et aquilin. Ses doigts sont d’une finesse que nul autre adolescente ne peut avoir, et accompagnent des ongles parfaits, comme si elle sortait tous les jours d’une manucure. Mettant souvent des robes ou des jupes, elle dévoile ses fines jambes parfaitement dessinées. Elle possède des formes là où il faut, une poitrine et un postérieur avantageurs, de petits pieds toujours recouvert de vernis à ongle rouge. Bref, tous les hommes diront qu’elle est parfaite.

J’ai eu une période très difficile dans ma vie, faisant de moi ce que je suis aujourd’hui.
Eh bien, je menais une existance paisible auprès de mes deux sœurs, Coleen & Carlie. J’étais comblée par la vie. Ma mère était une célèbre productrice et mon père, un architecte. Nous ne manquions donc pas d’argents, tout allait bien. Tout ce que je désirais, je l’avais, tôt ou tard. Admise à une fabuleuse école de danse, mes relations amicales s’élargissaient de plus en plus. Depuis ma plus tendre enfance, mes parents m’avaient fait découvrir le monde du Show Business. Passant par des PhotoShoots puis par les lieux de tournages, je commençais à composer des chansons. Me voilà, complètement intégrée dans le monde de mes parents. Que rêver de plus ? Un petit copain fou amoureux de moi, de l’argent, des amis, une famille plus que merveilleuse, de la popularité… Tout me souriait & pourtant, tout s’écroula le jour de Noël.

Comme d’habitude, mes parents avaient insisté pour préparer la fête tant attendue. Mes sœurs & moi étions sorties pour faire des achats de dernières minutes. Je m’amusais, je riais sans savoir ce qui m’attendait à la maison. Après avoir dévalisée les dernières boutiques ouvertes, je rentrais chez moi. Sur le palier, Coleen, Carlie et moi, avions hâte d’entrer et de découvrir ce que nos parents avaient préparé. Je rentrais la première, suivie par mes deux petites sœurs. Tout était éclairé, magnifique. Les murs recouverts de nouveaux tableaux, achetés aux enchères me firent sourire, c’était la collection de notre peintre préféré. Plus j’avançais dans notre demeure, plus j’étais émerveillée. Cet endroit que je connaissais depuis ma naissance me semblait… Différent, changé. La décoration était sur le thème de Noël, sans trop en abuser. Tout était bien arrangé, assorti. Cela ne m’étonnait pas, mes parents ont toujours eu de bons goûts & ils avaient l’aide de nos domestiques, ce qui leur facilitait la tache. Près de notre énorme sapin, une arcade avait été installé. Aujourd’hui n’était pas simplement Noël mais aussi le jour de leur union, ils aimaient nous jouer la scène du « Oui, je le veux. » et moi, j’aimais les voir rejouer ce moment unique dans leur vie. Plus je m’approchais de l’arcade, plus je trouvais que le silence était étrange…

Une tache rouge puis une flaque & pour finir, un immense océan de sang ! Mes membres ne voulaient plus m’obéir, j’étais paralysée, paralysée de peur et de terreur. Je voulais détourner mes yeux, m’éloigner de cet horrible spectacle, crier, hurler ma douleur, pleurer jusqu’à ce que je n’ai plus mal… Mon seul désir en ce moment était simplement de sortir de ce cauchemar. Je savais que plus jamais je ne serais complètement heureuse, pas après ça… A chaque fois qu’il y aura un mariage, Noël, une arcade ou du sang, mon regard ne reflettera que de la douleur et les détails seront tellement encrés en moi que l’on pourra y voir la scène à travers mes yeux. Ma mère & mon père, main dans la main, allongés dans leur propre sang, un air horrifié sur le visage. Je comprenais à présent, le silence n’était pas étrange… Il était maccabre. Mon cœur se serrait de plus en plus, je n’en pouvais plus. Ma respiration se faisait haletante, mon poul commençait à se faire rare. Allais-je mourir ainsi ? Qu’importe… Plus rien ne me retenait ici après ce que je venais de voir. Un dernier battement de cœur et je tombais dans les ténèbres…

Combien de temps étais-je restée comme ça ? Inconsciente ? Perdue dans un endroit où les couleurs, l’amour, le bonheur n’existaient pas. Je cherchais désespéremment une issue, une solution mais à chaque fois que j’avais l’air de trouver quelque chose, la mort de mes parents revenait dans ma tête, faisant l’effet d’un gros choc. Je pensais que jamais je ne saurais la raison de leur assassinat. Oui, un meurtre. Non, dix meurtres. Dix meurtres dans notre maison, tous retrouvés dans une marre de sang avec cet air effrayé sur le visage. Comme tous les jours, il y avait des domestiques chez nous & apparemment, le ou les tueurs ne les aura pas épargné.

Depuis ce jour, une autre Emma est née. Malgré les efforts de ma tante – qui était à présent notre titulaire – je n’arrivais pas à marcher droit. J’étais semblable à une voiture cassée, même si on essayait de la réparer, jamais elle tournerait rond. L’asile m’attendait-il ? Non. J’avais juste changé de caractère & d’attitude. Sans cesse, mon esprit était en détresse. Comment vous expliquer ce changement en moi ? Plus rien ne paraissait important à mes yeux, enfermée toute la journée dans ma chambre à penser, je ne faisais rien. Assise sur mon lit, les bras enroulés autour de mes jambes, mon menton appuyé sur mes genoux, je fixais inlassablement la boite de somnifères que je m’étais procurée. Devais-je en finir ? Quitter ce monde où plus rien ne me retenait. Ma vie était déjà fichue, je ne pouvais plus rien espèrer pour remonter à la surface.

Plus tard, lorsque mon copain me quitta pour le manque d’interêt que je lui portais, je ne voulais plus qu’une chose : mourir. Prennant directement cinq somnifères dans la main, je fermais les yeux, me demandant si c’était vraiment ça que je voulais. Je tremblais comme parcourue par des spasmes. En réalité, la mort me faisait peur. Je ne savais pas ce qui m’attendait là-bas, qu’est-ce qui allait m’arriver ? Je ne devais pas douter, c’était ma décision et je le voulais… Fermant les yeux, je rassemblais tout le courage que je possèdais et approcha ma main de ma bouche lorsque la porte s’ouvrit avec fracas.

Je n’eus pas le temps d’avaler les somnifères que l’on me secoua de tout les côtés, cette mascarade ne s’arrêta que lorsque j’ouvris enfin les yeux. Dans la pénombre de ma chambre, je pouvais apercevoir mes deux sœurs, affolées par ce que j’allais sans doute faire. Pendant plusieurs heures, elles me parlèrent de ce qu’elles ressentaient depuis la mort de nos parents et je vis bien vite que je n’étais pas seule dans toute l’histoire. Coleen & Carlie avaient aussi souffert que moi, je m’étais comportée en parfaite égoïste. Comment aurait été leur existence si elles avaient eu dans leur cœur, ma mort en plus de nos parents ? En quelques instants, ma vision de penser changea.

Bizarrement, cette conversation eu un tel impact sur ma vie que je m’en étonne encore. Mon comportement s’améliorait de jour en jour. Je redevenais moi-même, la Emma d’autrefois. Celle qui sortait sans cesse avec ses amis pour faire du shopping ou qui allait draguer les mecs à la plage. Cependant, je n’oubliais rien de ce qui c’était passé & jamais je n’aimerais Noël. Mon caractère s’était renforcé, j’étais moins sensible qu’avant et mon avis sur la gravité des choses avait évolué. A présent, je ne pensais plus qu’à une chose : faire honneur à ma famille. L’université de San Diedo était faite pour moi, ça sera là-bas où je construirais mon avenir mais attention, je n’ai jamais dit que je serais sage…